Le chef de l’Etat, qui brigue un second quinquennat, reprochait au candidat socialiste de n’avoir pas condamné les attaques portées par la gauche contre lui, rappelant notamment que la Première secrétaire du PS Martine Aubry l’avait comparé à Bernard Madoff.
"Quand on cautionne des outrances, c’est qu’on a tort, c’est qu’on n’a pas la force pour les dénoncer", a accusé Nicolas Sarkozy, à quatre jours du second tour de la présidentielle.
"M. Sarkozy, vous aurez du mal à passer pour une victime et pour un agneau qui vient de naître", a rétorqué François Hollande, lui rappelant que ses amis politiques avaient pioché dans un "bestiaire" pour lui trouver des surnoms. "J’ai eu droit à tous les animaux des zoos", a noté le député de Corrèze.
"Je condamne tous les excès", a poursuivi le socialiste, proposant à son adversaire UMP d’"aller directement à vos bilans, vos propositions, à mes projets, sans qu’il soit besoin de jouer les victimes".
"Nous sortons de cinq ans où la France a été heurtée, où la France a été divisée, où la France a souffert d’un certain nombre de paroles qui ont été prononcées, pas par vos lieutenants, souvent par vous", a encore asséné François Hollande.