Selon TTU, "Conscient que son maintien aux affaires n’est pas tenable politiquement, Laurent Gbagbo aurait accepté l’inéluctabilité de son départ du pays. L’ancien Président ivoirien tenterait actuellement de négocier un exil vers l’Afrique du Sud. Parmi ses conditions, il exigerait de quitter le pays avec 300 de ses proches et soutiens".
"Si la communauté internationale semble avoir donné son accord de principe pour le départ de 30 personnes, elle ne semble pas disposée à laisser partir un certain nombre de ses collaborateurs,
susceptibles d’être recherchés par la Cour pénale internationale pour divers crimes de guerre. Gbagbo lui-même exigerait, par ailleurs, de pouvoir bénéficier de l’immunité diplomatique pour éviter des poursuites potentielles", indique TTU.
D’un point de vue politique, poursuit la lettre confidentielle, Gbagbo semble encore disposer d’appuis
solides aux sein de l’armée, notamment par l’intermédiaire du général de division Philippe Mangou, chef d’état-major de l’armée, qu’il a lui-même nommé en 2004.
Le dispositif français sur place compterait entre 700 et 800 hommes, essentiellement basés à Abidjan, mobilisés au titre de l’opération Licorne. Ces effectifs, auxquels s’ajouteraient des éléments des forces spéciales récemment déployés, semblent suffisants pour contenir une crise éventuelle, selon TTU.