Gaza : au moins 76 morts, les maisons « délibérément ciblées »
Au moins 76 Palestiniens, dont 10 enfants, ont été tués dans les raids israéliens à Gaza, a indiqué l’Office de l’ONU pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) qui dénonce le bombardement « vraisemblablement délibéré » des maisons.
"En cas d’invasion terrestre, nous nous attendons à accueillir dans nos écoles jusqu’à 50.000 Gazaouis déplacés, alors que nous disposons de stocks pour moins de 35.000", a relevé le chef de l’UNRWA, Robert Turner dans un communiqué.
En moins de trois jours, l’agression israélienne contre Gaza a fait un nombre croissant de pertes civiles alors que le Conseil de sécurité doit se réunir en urgence pour tenter d’enrayer l’escalade.
Mercredi, un peu plus de 100 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza, lesquelles se sont rapprochées pour la première fois de Tel-Aviv et Haïfa, en riposte à l’offensive de l’armée israélienne qui a bombardé 322 "cibles", soit plus de 750 depuis lundi.
Dès jeudi à l’aube, les combats ont repris et se poursuivaient dans la journée. Des membres du Hamas et du Jihad islamique ont annoncé avoir tiré plusieurs roquettes. En Israël, des sirènes ont sonné dans le centre et le sud du pays, deux roquettes ont été interceptées au-dessus de Tel-Aviv, et deux autres sont tombées dans cette région, sans faire apparemment de dégâts, d’après l’armée.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, une frappe meurtrière a tué huit civils palestiniens qui regardaient la demi-finale de la Coupe du Monde dans un café de Khan Younès, a indiqué un porte-parole des services d’urgences, Achraf Al-Qodra.
Toujours à Khan Younès, quatre femmes et quatre enfants ont péri dans deux maisons bombardées. Un cinquième mineur a trouvé la mort lors d’un raid à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza.
Parmi les autres victimes civiles des bombardements israéliens, figure le chauffeur d’une agence de presse locale, qui circulait dans la ville de Gaza dans une voiture portant l’inscription "Presse", selon des témoins.
Une autre frappe avait fait huit morts mardi à Khan Younès, dont un enfant de 8 ans et deux adolescents. Selon l’armée israélienne, le raid visait un membre d’un mouvement armé et "un ordre d’évacuation" avait été donné auparavant aux habitants.
"Lancer un avertissement n’absout pas la partie attaquante de ne cibler que des objectifs militaires ou de s’abstenir de toute attaque si les pertes et les dégâts civils anticipés sont disproportionnés", a estimé Human Rights Watch.