"L’unité C du système ALPS a été remise en service à 02H38 (dimanche 17H38 GMT)", a indiqué Tokyo Electric Power (Tepco) dans un courriel à la presse.
"Les patrouilles de surveillance n’ont constaté aucune anomalie", a poursuivi la compagnie.
Ce "système avancé de traitement de liquide" (ALPS) avait initialement été mis en test à chaud en mars, mais il n’a pas fonctionné correctement et a été arrêté plusieurs mois.
Une unité avait été relancée vendredi, mais après avoir tourné moins d’une journée elle a de nouveau dû être stoppée. Un morceau de caoutchouc avait été oublié dans un réservoir et bloquait une pompe, a expliqué ensuite Tepco.
ALPS, conçu avec le groupe japonais Toshiba, est censé enlever une soixantaine d’éléments radioactifs de l’eau déjà débarrassée de césium 134/137 et actuellement stockée dans des centaines de réservoirs disséminés sur le site de la centrale ravagée par le tsunami du 11 mars 2011.
ALPS est un des rouages-clefs de la stratégie de Tepco pour traiter les centaines de milliers de tonnes d’eau du site, une quantité qui augmente de jour en jour et qui ne pourra pas être stockée indéfiniment, d’autant que les réservoirs utilisés ne sont pas fiables. L’un d’eux a fui récemment et a jeté le doute sur les 300 autres du même type.
Le problème de l’eau radioactive a dégénéré en crise et Tepco est sous la pression du gouvernement japonais et de la communauté internationale pour en venir à bout, une partie de cette eau souillée s’écoulant aussi dans l’océan Pacifique voisin depuis les sous-sols inondés du complexe atomique ravagé par le tsunami de mars 2011.