France: référendum inédit sur un projet d’aéroport contesté depuis 50 ans

C’est peut-être l’épilogue de 50 ans de bras de fer. Partisans et opposants à la création d’un nouvel aéroport à Nantes, dans l’ouest de la France, se comptent dimanche lors d’un référendum local inédit.

Ouvert au petit matin, ce scrutin a été annoncé le 11 février par le président François Hollande avec l’espoir de mettre un terme à l’enlisement de ce dossier, qui a empoisonné les relations entre le Parti socialiste au pouvoir et les écologistes. Au point d’avoir contribué au départ des écologistes du gouvernement, au printemps 2014.

Ebauché dès les années 60, le projet prévoit le transfert de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, tout proche de la ville, vers le site de Notre-Dame des Landes, à 20 km au nord.

Les quelque 960.000 habitants du département de Loire-Atlantique sont-ils "favorables" à ce projet ? Telle est la question posée.

"Que ce soit oui ou non, qu’ils prennent une décision. Depuis des années, on ne sait pas à quelle sauce on va être mangés", a lancé un électeur matinal, alors que la participation s’affichait "meilleure qu’à une élection classique", selon Jean-Paul Naud, maire de Notre-Dame-des-Landes.

Entre lassitude des habitants, météo estivale et match de l’équipe de France pour l’Euro 2016, le niveau de participation constitue l’une des grandes inconnues du scrutin.

Soutenu par les milieux économiques et longtemps porté par l’ancien maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, ex-Premier ministre et actuel ministre des Affaires étrangères de François Hollande, ce nouvel aéroport est combattu bec et ongles par des milliers de personnes, écologistes en tête.

Afin de bloquer les travaux, quelque 200 opposants – parmi les plus radicaux – se sont installés depuis 2009 dans des logements de fortune en pleine nature sur cette "zone d’aménagement différée" (ZAD) rebaptisée "zone à défendre". Ces "zadistes", qui ont fait des émules dans d’autres régions de France, contestent à la fois les conséquences environnementales du projet et un manque de démocratie locale dans son élaboration.

Avec AFP

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