Depuis quelques jours, «on voit d’ores et déjà une légère augmentation (…) de la circulation virale» du coronavirus, a déclaré lors d’une conférence de presse Guillaume Spaccaferri, épidémiologiste chez SPF, soulignant néanmoins «l’absence d’impact hospitalier», même s’il est encore tôt pour évaluer celui-ci.
Le nombre de cas de Covid déclinait régulièrement depuis deux mois, après avoir atteint deux pics successifs ces derniers mois, sur fond d’essor du variant Omicron, l’un en janvier et l’autre au tout début du printemps.
Toutefois, l’épidémie recommence à progresser depuis quelques jours, alors que la moyenne des cas sur sept jours, affiche une hausse depuis lundi et s’inscrit désormais aux environs de 20.000 nouveaux cas quotidiens.
Ce rebond serait lié à «une moins bonne application des gestes barrières» ainsi que «l’impact de la diffusion de BA.4 et BA.5», a indiqué l’épidémiologiste. Ces nouvelles incarnations du variant Omicron, potentiellement plus contagieuses que les précédentes, sont notamment devenues majoritaires en Afrique du Sud et au Portugal où elles ont provoqué de récentes vagues de cas, désormais stabilisées.
Les experts de Santé publique France ont toutefois noté que l’expérience de l’Afrique du Sud et du Portugal était a priori rassurante, puisque ces deux pays n’ont pas connu de vagues massives d’hospitalisations et de décès.
«À ce jour, il n’y a pas de signal qui laisse penser que BA.4 ou BA.5 sont plus sévères que les autres lignages d’Omicron», a remarqué l’épidémiologiste Anna Maisa.
Jeudi, 41 personnes sont mortes du Covid-19 à l’hôpital, selon le bilan quotidien de Santé publique France, soit 20 de moins que mardi.
Par ailleurs, 14.640 patients sont actuellement hospitalisés dans les hôpitaux français (contre 14.850 mercredi), dont 453 arrivés lors des dernières 24 heures. Parmi eux, 926 patients sont traités en services de soins critiques. Mercredi, ils étaient 929. En outre, 25.365 nouveaux cas ont également été détectés jeudi.