France: le gouvernement dénonce un Sarkozy « berlusconien »

« Coup d’Etat verbal », « lutte berlusconienne », « manière de malfrat » : le gouvernement a sorti vendredi l’artillerie lourde contre Nicolas Sarkozy, qui a comparé les écoutes judiciaires dont il a fait l’objet aux pratiques de la Stasi.

L’ancien président a publié dans le Figaro une tribune où il dénonce une "violence inédite" et une "absence de scrupules sans précédent" de la part de l’exécutif, semant le trouble dans la classe politique à l’avant-veille des élections municipales. (voir )

Mais c’est surtout la comparaison qu’il établit entre ces écoutes, qui ont poussé la justice à ouvrir une information judiciaire pour "trafic d’influence" afin de déterminer s’il a tenté de peser sur le cours de la justice, et les méthodes de la police politique de l’ex-RDA qui a fait bondir les socialistes.

Après le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le président François Hollande, qui ont jugé "insupportable" de faire le lien entre une dictature et un Etat démocratique, plusieurs ministres et responsables socialistes ont encore haussé le ton vendredi.

"C’est du Berlusconi à quoi nous assistons, c’est-à-dire de la grande gueule contre les institutions", a déclaré Michel Sapin sur i&gt,Télé. "Jeter l’opprobre contre une décision de justice, c’est une manière de malfrat, ce n’est pas une manière d’ancien président de la République."

Le ministre du Travail a estimé que la comparaison avec la Stasi s’apparentait à un "coup d’état verbal".

L’ancien président du Conseil italien, dont la carrière politique a pris fin l’an dernier avec deux condamnations définitives, avait pour habitude de fustiger les juges "rouges" qui, selon lui, voulaient sa mort publique.

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