"Après 16 mois passionnants à la tête du Ministère des Sports, j’ai pris la décision de quitter le gouvernement pour des raisons personnelles", a précisé l’ancienne championne olympique d’escrime dans un communiqué.
Selon l’entourage de Mme Flessel, "elle veut retrouver sa liberté et agir différemment" et sa démission ne présente "aucun lien avec les questions budgétaires".
Le départ de l’ex-spécialiste de l’épée, 46 ans, intervient au moment où le mouvement sportif français s’inquiète pour ses moyens, un an après l’attribution des JO-2024 à Paris.
A la rentrée 2017, le ministère des Sports avait annoncé un budget en baisse de 7%, à 481 millions d’euros, avant une rallonge de 27 millions d’euros votée au Parlement. D’ici 2024, l’Etat doit aussi investir 1 milliard d’euros dans les infrastructures des Jeux olympiques.
La démission fracassante la semaine dernière du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, figure très populaire du gouvernement, a contraint l’exécutif français à effectuer un remaniement gouvernemental, dont l’annonce est attendue d’ici à la fin de la journée.
Mais le mystère demeure sur l’envergure de ce remaniement.
Si Nicolas Hulot avait claqué la porte en déplorant se sentir seul à défendre l’écologie au sein du gouvernement, Laura Flessel a à l’inverse défendu son bilan et l’action du gouvernement.
"La France a connu une année sportive exceptionnelle, avec l’attribution des Jeux de 2024, de la coupe du monde de rugby 2023, des victoires nombreuses dont celle emblématique de notre équipe de France de football", a souligné la ministre.
Elle a également assuré qu’elle entendait rester "une coéquipière fidèle" du président Emmanuel Macron et du Premier Ministre Edouard Philippe, dont elle salue "la détermination, et partage totalement les valeurs et le patriotisme".