Le texte, qui entendait rendre obligatoire la vaccination de la population contre le SARS-CoV-2, au même titre que les 11 vaccins imposés aux enfants nés à partir de 2018, a été rejeté en séance publique, par 262 voix contre 64.
Selon les médias locaux, seul le groupe socialiste, à l’origine de l’initiative, a voté en faveur du texte, rejoint par trois sénateurs du centre et de droite. Les autres groupes ont rejeté la proposition de loi et 14 sénateurs, de diverses tendances, ont opté pour l’abstention.
Défendant sa proposition de loi, le groupe socialiste a estimé que les effets du passe sanitaire, en vigueur depuis l’été et qui a incité sans le dire les gens à aller dans les centres de vaccination, « s’essoufflent », affirmant qu’il restait encore « 9 millions de personnes à immuniser » contre le coronavirus en France.
« La vérité des faits, c’est que les vaccins contre la covid-19 sont efficaces, comme peu de vaccins l’ont été, qu’ils sont sûrs, et qu’ils sont notre meilleure arme », a argumenté Bernard Jomier, le rapporteur PS.
Le gouvernement français, par la voix d’Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’enfance et des familles auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, a lui aussi manifesté son opposition. « Nous préférons convaincre que contraindre », a insisté le secrétaire d’Etat.
L’exécutif français, qui a fait du pass sanitaire un pivot de sa stratégie anti-Covid, entend prolonger cette mesure jusqu’au 31 juillet 2022. Un projet de loi allant dans ce sens a été entériné mercredi en Conseil des ministres.