Foot – C1 : Inter Milan – FC Barcelone (3 à 1)

Supérieur à Barcelone, qu’il a éteint mardi, l’Inter Milan a remporté sa demi-finale aller de Ligue des champions contre le tenant du titre (3-1).

Foot - C1 : Inter Milan - FC Barcelone (3 à 1)
Le vrai Barça s’est fait attendre. Il n’est jamais venu. L’Inter, au contraire, fut égal à lui-même, et la première demi-finale de la Ligue des champions, mardi, a livré une tendance en forme de coup de tonnerre dans le ciel européen. Le tenant du titre catalan, qui avait régalé en quarts de finale contre Arsenal (2-2, 4-1), a encaissé à Giuseppe-Meazza une défaite assez ample dont il n’a pas l’habitude (3-1). Pour situer l’ampleur des dégâts, il faut relever que c’est sa première défaite par plus d’un but d’écart cette saison, sa première défaite par plus d’un but d’écart en coupe d’Europe depuis 2005 (2-4 contre le Chelsea… de Mourinho) et sa première défaite d’une telle ampleur en match aller depuis 2002, déjà en demi-finale aller (0-2 contre le Real Madrid).

Barcelone loin de son niveau

Barcelone est tombé de haut. Parce qu’il avait ouvert le score à la 19e minute par Pedro sur sa première occasion et que la chance semblait devoir continuer à lui sourire. Parce que, surtout, il est apparu loin de son meilleur niveau tout au long de la rencontre. La pression du dernier quart d’heure était une réaction d’orgueil rendue incontournable par le score, pas le retour en grâce d’une équipe dominatrice. Peu en jambes, moins en mouvement que d’habitude (reparlera-t-on du trajet en bus ?), l’équipe de Guardiola s’est rarement mise en position de frappe favorable et Messi n’a pas créé ses différences habituelles. L’Inter, toujours avec son quatuor offensif (Sneijder, Eto’o, Milito, Pandev), a au contraire livré une sorte de match parfait dans le quadrillage du terrain et la justesse technique. Cinq tirs cadrés, trois buts. Cela s’appelle un coup de maître.

Même mené, l’Inter n’a pas douté. Il n’en a pas eu le temps. Onze minutes après l’ouverture du score, Sneijder a égalisé sur un service de Milito, le Néerlandais étant totalement libéré de son marquage par Alves (30e, 1-1). Juste après la pause, l’Argentin était à nouveau passeur, pour Maicon cette fois, après un ballon récupéré au centre du terrain par Cambiasso (48e, 2-1). Milito, avant de sortir avec des crampes sur les deux jambes (75e), avait pris le soin de tripler le score sur le même type d’action mêlant rapidité d’exécution, puissance, et réussite (pas de hors jeu signalé…), de la tête (61e). La suite ? Une sorte d’attaque-défense consentie par le club italien, globalement maître de son sujet, même si les Catalans pesteront contre deux penalties potentiels non sifflés (sur Alves 83e et sur Piqué 89e).

3-1, c’est un score qui qualifie son vainqueur dans 77% des cas, même si l’Inter peut méditer la mésaventure arrivée à la Juventus en quart de finale de la Ligue Europa contre Fulham il y a quelques semaines (3-1, 1-4). Au regard du savoir-faire exceptionnel que manifeste le champion d’Italie depuis deux mois sur la scène européenne, il peut croire comme un forcené à sa première finale de C1 depuis 1972. C’est bien simple, il n’avait jamais marqué contre Barcelone en quatre matches de Ligue des champions (0-0, 0-3 en 2003, 0-0, 0-2 en 2009). Même s’il faut se méfier des capacités d’un Barça touché dans son orgueil, c’est le sentiment d’un passage de témoin qui prévalait mardi à Milan. Chelsea avait lui aussi fait tourner les Catalans en bourrique, l’an passé en demi aller. Mais ils n’avaient fait  »que » 0-0.

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