"Nous avons pris acte de la décision allemande, nous la comprenons, nous sommes solidaires de l’Allemagne", a déclaré la présidence française, à trois jours d’un sommet avec le président russe Vladimir Poutine à Paris sur le conflit ukrainien.
Le gouvernement allemand a reproché à la Russie de ne pas "coopérer" à l’enquête sur le meurtre de Tornike K. en août en plein coeur de Berlin.
Pour le parquet fédéral allemand, le principal suspect est un Russe de 54 ans, arrêté sous une fausse identité juste après les faits.
Tornike K. avait participé dans le camp tchétchène à la deuxième guerre de Tchétchénie contre la Russie, avant de passer dans une unité anti-terroriste du ministère de l’Intérieur géorgien, tout en gardant des liens avec les milieux islamistes dont il était proche. Moscou le considère comme un "terroriste", rappelle le parquet allemand.
Considérant la décision de Berlin comme "inamicale et sans fondement", Moscou a prévenu que cette expulsion ne resterait pas sans réplique.
"Nous attendons que les autorités allemandes demandent le cas échéant à leurs partenaires européens de prendre des mesures", a ajouté l’Elysée tout en disant "comprendre" que ce ne serait pas le cas.
En 2018, l’empoisonnement d’un ex-agent double russe, Sergueï Skripal à Londres, avait déclenché une crise diplomatique entre les Européens, solidaires du Royaume-Uni, et la Russie.
"Il est inadmissible d’assassiner des opposants sur le territoire de pays partenaires", a martelé la présidence française.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine lundi à l’Elysée pour relancer les pourparlers de paix sur le conflit armé dans l’est de l’Ukraine.
Ce rendez-vous à Paris, sous parrainage franco-allemand – la chancelière Angela Merkel sera également présente – intervient après trois ans de paralysie des négociations au plus haut niveau.