Explosion d’un courrier piégé au siège du FMI à Paris : la piste d’un groupe anarchiste grec privilégiée
La piste d’un groupe anarchiste grec est privilégiée par les enquêteurs dans l’affaire du courrier piégé qui a explosé, jeudi, dans les locaux parisiens du Fonds Monétaire international (FMI).
Selon la presse de l’Hexagone, le courrier piégé aurait été vraisemblablement envoyé par un groupe anarchiste grec, indiquant que cette piste est privilégiée par les enquêteurs après la découverte de résidus de timbres helléniques.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance notamment pour tentative d’assassinat et destruction par moyen explosif en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et la section antiterroriste de la brigade criminelle ont été saisies de l’enquête.
Les mêmes sources font le parallèle avec le colis piégé découvert mercredi au ministère allemand des Finances et dont l’envoi a été revendiqué par le groupe anarchiste grec "Conspiration des cellules de feu".
Les médias insistent à cet égard sur le fait que le courrier adressé au ministère allemand indiquait faussement comme expéditeur un homme politique conservateur, accompagné de son adresse personnelle et que le courrier parisien portait, selon la police grecque, le nom de Vassilis Kikilias, porte-parole du parti conservateur de Nouvelle Démocratie ainsi que l’adresse de son ancien bureau.
De même source, on rappelle que le groupe anarchiste grec "Conspiration des cellules de feu" avait déjà envoyé six courriers piégés, visant notamment la chancelière allemande Angela Merkel.
Le président François Hollande a qualifié ce colis piégé d’attentat. "Nous sommes en face d’un attentat, il n’y a pas d’autre mot face à un colis piégé", a-t-il déclaré jeudi, depuis la ville de Toulon où il était en déplacement.
Pour sa part, la Directrice-générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde a condamné "cet acte de violence lâche", en réaffirmant "la résolution du FMI à poursuivre son travail pour assurer son mandat".