Dans une lettre adressée aux juges des hautes cours des États de l’Inde, le président de la Cour suprême indienne, Altamas Kabir, réclame la création de ces tribunaux spéciaux pour accélérer le traitement des affaires impliquant des crimes de nature sexuelle.
Cette directive de la plus haute cour du pays survient après une vague de manifestations violentes qui a secoué le pays à la suite du viol collectif d’une jeune Indienne par six hommes dans un autocar, à la mi-décembre. La jeune femme est morte à la suite des graves blessures subies pendant l’assaut. La population, indignée par la gravité du crime et le désintérêt des autorités pour l’affaire, s’est soulevée dans plusieurs villes du pays pour réclamer justice.
Reconnaissant dans sa missive que les délais judiciaires pour ce genre d’affaires sont beaucoup trop longs en Inde, Altamas Kabir ajoute que ces délais ne contribuent pas à dissuader les auteurs de tels crimes, généralement commis contre des femmes.