En 1990, elle crée Enda inter-arabe (Enda-ia), une ONG dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration des revenus et de la qualité de vie d’une population n’ayant pas accès au capital. Principale cible : les femmes, qui représentent 73 % de ses clients microentrepreneurs. Enda-ia dispose désormais de 60 agences couvrant les différentes régions du pays et a octroyé 686 905 prêts pour un montant total, en vingt ans, de 397 millions de dinars (plus de 206 millions d’euros).
Rien ne destinait cette Akoudienne, journaliste de formation, à une carrière dans la microfinance. En Tunisie et lorsqu’elle était en poste à New York et à Rome, au contact d’institutions des Nations unies, elle se sensibilise à la problématique des femmes en tant que piliers du développement. Avec son conjoint, Michael Cracknell, elle décide d’adapter en Tunisie le concept du Bangladais Muhammad Yunus, le fondateur de la Grameen Bank.