Espagne: les contrôleurs aériens sous les ordres des militaires après la proclamation de « l’état d’alerte »
AENA, l’agence chargée de la gestion des aéroports espagnols, a indiqué que les contrôleurs aériens sont "sous les ordres des militaires" dans les tours de contrôle des aéroports, après avoir reçu une lettre leur expliquant les conséquences de leur absence de leurs postes de travail.
Selon la loi espagnole, les contrôleurs aériens civils passent sous les ordres de l’armée en cas de déclaration de "l’état d’alerte" dans le pays.
Le vice-président du gouvernement espagnol, Alfredo Pérez Rubalcaba, a indiqué que les contrôleurs aériens seront mobilisés en conséquence de "l’état d’alerte" décrété, ajoutant que ceux d’entre eux qui ne se présenteront pas à leurs postes de travail "seront en train de commettre un délit de désobéissance selon le code pénal militaire".
Le conseil des ministres a adopté, samedi, un décret qui déclare "l’état d’alerte" en Espagne d’une durée maximale de 15 jours, conformément à la constitution espagnole. Il s’agit de la première fois où "l’état d’alerte" est déclaré depuis l’installation de la démocratie en Espagne, après la chute de la dictature franquiste.
L’espace arien espagnol restera fermé samedi, au moins jusqu’à 19h00 (HL), selon les dernières informations fournies par AENA.
Les contrôleurs aériens ont abandonné massivement leurs postes de travail vendredi en fin d’après-midi sous prétexte de problèmes de santé et ce, en protestation contre une mesure adoptée peu avant en conseil des ministres, plafonnant à 1.670 heures par an leur temps de travail.
Des centaines de milliers de voyageurs ont été sérieusement affectés par cette grève des contrôleurs aériens, à cause de l’annulation par les compagnies aériennes des vols programmés.
MAP