Entretien du roi Mohammed VI avec José Luis Rodriguez Zapatero
Le roi Mohammed VI s’est entretenu, lundi au siège des Nations Unies à New York, avec le président du gouvernement espagnol, M. José Luis Rodriguez Zapatero. A cette occasion, le souverain a réitéré l’attachement du Maroc au développement des relations maroco-espagnoles dans la sérénité, la coopération et le respect mutuel.
Le président du gouvernement espagnol a, pour sa part, rendu un vibrant hommage aux réformes politiques économiques et sociales menées par le Maroc, sous la conduite du roi Mohammed VI.
Il a réitéré l’appui de l’Espagne au renforcement du partenariat multidimensionnel entre le Maroc et l’Union européenne, dans le cadre du "statut avancé".
Le chef du gouvernement espagnol a également salué le rôle constructif du Maroc pour l’émergence d’un espace euro-méditerranéen de paix, de stabilité, de développement, de prospérité et d’échanges humains et culturels.
Les deux parties se sont mises d’accord sur les secteurs et projets de partenariat à développer ensemble, dans les mois à venir, notamment en matière économique et d’investissements.
Ces derniers temps, des tensions ont émaillé les relations hispano-marocaines qui ont eu pour point de départ le passage à tabac d’un marocain par des policiers espagnols.
Ces incidents ont débouché sur une véritable crise diplomatique entre les deux pays, et ramener à la surface la question de la marocanité des enclaves, Ceuta et Milila.
En août, le roi d’Espagne Juan Carlos avait téléphoné au roi Mohammed VI, les deux souverains convenant, selon Madrid, que "les petits problèmes ne peuvent atteindre les excellentes relations entre les deux pays". Las, quelques jours plus tard, le 18 août, la visite de l’ancien chef de gouvernement espagnol, José Maria Aznar à Mellila, relançait la polémique.
Le 16 septembre, c’est au tour du chef de l’opposition espagnole, Mariano Rajoy, de se rendre à Mellila. Aussitôt, le premier ministre marocain, Abbas El Fassi exprime sa colère dans une lettre envoyée au nom du parti qu’il dirige, l’Istiqlal, contre cette "visite provocatrice" pour le Maroc.