Emeutes en Algérie : Des partis politiques tirent la sonnette d’alarme sur » la dangerosité de la situation «
" La colère des jeunes est un motif suffisant pour prendre des mesures, dans l’immédiat, en vue d’une prise en charge de manière durable et efficace du problème du chômage, à travers des solutions concrètes et efficaces, à même de permettre la création de postes d’emploi et atténuer le désespoir " qui s’est emparé de ces jeunes, souligne le Parti des Travailleurs (PT), dans un communiqué dont le quotidien El Khabar s’est fait l’écho vendredi. Le PT a également appelé à un " plafonnement des prix des produits de large consommation et en premier lieu ceux du sucre et de l’huile", ainsi qu’à la "mise en place d’un mécanisme gouvernemental permettant la maitrise du commerce intérieur et extérieur et le contrôle des prix".
De son côté, le parti Ennahda a indiqué " suivre avec grande inquiétude l’évolution de la dégradation, sans précédent, des conditions sociales et l’érosion du pouvoir d’achat des citoyens, qui a donné lieu à cette ébullition populaire", attribuant cette situation à " la politique sans horizon du gouvernement et à son échec de préserver la dignité des citoyens".
De même, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a estimé que " c’est le régime (en place) qui a poussé le peuple, sans canaux d’expression, à sortir dans la rue et s’exprimer avec violence". Dans une déclaration au journal El Khabar, Atmane Mazouz, chef du groupe parlementaire du RCD, a estimé que "descendre dans la rue est devenu l’unique moyen de se faire entendre, au moment où le régime a choisi de n’écouter plus personne".