"L’adoption par les autorités de transition égyptienne d’un décret interdisant toutes les discriminations fondées sur la race, le sexe ou la religion, constitue une initiative positive que nous saluons", a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero, lors d’un point de presse.
Cette initiative qui "reprend des principes énoncés dans la Déclaration constitutionnelle de 2011, s’inscrit en conformité avec les instruments juridiques internationaux, et en premier lieu la Déclaration universelle des droits de l’Homme", a-t-il affirmé.
"La France forme le voeu que l’application effective de ce principe puisse favoriser le respect des libertés fondamentales, dont la liberté de culte des minorités religieuses, notamment les Coptes", a ajouté M. Valero.
Samedi, le Conseil suprême des forces armées (CSFA), aux commandes en Egypte depuis la chute du régime du président Hosni Moubarak, a adopté ce projet de loi qui vise à protéger les minorités et les femmes.
En vertu de cette loi qui a introduit des amendements au Code pénal, la discrimination deviendrait un délit passible d’au moins trois mois de prison ainsi que d’une amende de 776 dollars.
Ceux ayant recours à des discriminations fondées sur l’origine, la langue ou la religion, seront condamnés à une amende entre 5.000 et 8.000 dollars.
L’adoption de cette loi intervient une semaine après les violents affrontements qui ont opposé des Coptes et les forces de l’ordre, faisant 25 morts et des centaines de blessés.