Egypte: Morsi modifie le calendrier des élections législatives à la demande des coptes

Egypte: Morsi modifie le calendrier des élections législatives à la demande des coptes
Le président égyptien Mohamed Morsi a décidé, samedi, la modification des dates prévues pour les élections législatives à la demande des élus chrétiens en fixant le 22 avril pour le début de ce scrutin.

"Cette décision du président de la république Mohamed Morsi intervient en réponse aux requêtes des frères coptes pour modifier la date des élections, dont la première phase était prévue les 27 et 28 avril", indique un communiqué de la présidence égyptienne.

La même source a précisé que certaines dates annoncées jeudi par le président Morsi correspondaient aux célébrations de la fête de Pâques.

Selon le décret signé jeudi par le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, les élections, organisées en quatre phases, devaient débuter le 27 avril et s’achever fin juin.

D’après le nouveau décret, les électeurs des gouvernorats du Caire, Beheira, Menia, Port Saïd et du nord de Sinaï voteront les 22 et 23 avril, avec un second tour prévu pour les 29 et 30 mai.

Dans un deuxième temps, les électeurs d’Alexandrie, Giza, Souhaj, Béni Souif, Assouan, Suez, la mer rouge et la nouvelle vallée se rendront aux urnes les 11 et 12 mai, un second tour devant avoir lieu les 19 et 20 du même mois.

Pour les habitants de Dahlaqiya, Qalioubiya, Menoufia, Qena, Damiette, Louxor, Matrouh et du Sud du Sinaï, ils voteront les 2 et 3 juin avec un second tour les 9 et 10 du même mois.

Enfin, quatrième et dernière étape, les électeurs des gouvernorats de Charqiya, Gharbiya, Assiout, Kafr Cheikh, Fayoum et Ismaïlia se prononceront les 19 et 20 juin, un second tour devant se dérouler les 26 et 27 juin.

L’Assemblée du peuple, chambre basse du Parlement- a été dissoute l’an dernier par la Cour constitutionnelle, juste avant l’élection présidentielle, en raison d’une loi électorale jugée "injuste".

Les législatives organisées en 2011/ 2012 avaient été largement remportées par les Frères musulmans, devant les salafistes.

Lundi dernier, la Cour constitutionnelle égyptienne avait rejeté cinq articles du projet de loi électorale.

Le premier article concerne le découpage des circonscriptions électorales. La Constitution précise que le nombre de sièges doit être proportionnel au nombre d’électeurs, alors que la loi adoptée par le Conseil de la choura favorise les circonscriptions désertiques, rurales ou de Haute-Egypte où les islamistes sont traditionnellement majoritaires.

Le deuxième problème se rapporte à la définition des ouvriers et paysans qui, conformément à la Constitution, doivent occuper 50 pc des sièges. La loi électorale fait de tout salarié un ouvrier ou un paysan alors que les artisans ou les petits propriétaires rejoignent la catégorie des professions libérales.

Le vote à l’étranger, qui se déroulait dans les ambassades, doit aux yeux de la Cour et conformément à la Constitution être dorénavant supervisé par des magistrats et non des diplomates.

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