Egypte : le Parlement annonce la composition de l’Assemblée constituante
Le Parlement égyptien a annoncé, dimanche matin, les noms des cent membres de l’Assemblée chargée de rédiger la nouvelle constitution, au terme d’une opération de vote marquée par le retrait d’une cinquantaine de parlementaires libéraux et de gauche.
La même source a rappelé que cette commission constituante est composée de 50 % de parlementaires et de 50 % de personnalités publiques et de représentants des groupes de la société civile.
Elle a ajouté qu’au terme de cette opération de vote, le parti de la Liberté et de la Justice, qui compte 47 % des sièges de l’Assemblé du peuple et 60 % de sièges du Conseil de la Choura, a raflé 25 postes sur les 50 réservés au parlement au sein de cette commission.
Le parti salafiste Al Nour a obtenu 11 sièges, alors que les indépendants et les autres partis politiques seront représentés par 14 députés.
Pour la deuxième moitié de cette Assemblée, elle a été représentée par des personnalités publiques, des intellectuels, des universitaires, des dignitaires religieux musulmans et coptes, des syndicalistes, des artistes, des sportifs et des spécialistes dans le domaine juridique.
Une quarantaine de personnalités publiques et de députés ont été également élus comme réserves en cas de désistement de certains membres de cette Assemblée.
Les élus libéraux qui s’étaient retirés de l’opération de vote reprochent aux islamistes de vouloir mettre en place une assemblée constituante qui ne représente pas la société égyptienne dans toute sa diversité.
Le Parti Liberté et Justice, qui préside le parlement, a rejeté ces accusations, affirmant vouloir inclure dans la future assemblée tous les courants politiques et idéologiques, ainsi que des représentants de tous les secteurs de la société égyptienne (…), des jeunes, des femmes et des Coptes.
La nouvelle Constitution doit définir l’équilibre des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif, les parlementaires souhaitant réduire les prérogatives du chef de l’Etat.
Il s’agira également de préciser le rôle et la place de l’islam dans la société égyptienne, ainsi que l’avenir de l’armée qui dirige le pays depuis la chute, le 11 février 2011, du président Hosni Moubarak.