"Le Conseil militaire n’a pas vraiment l’intention de transférer le pouvoir", a déclaré Khaïrat al Chater, qui faisait figure de favori après la large victoire du parti Liberté et Justice (PLJ), formation politique des Frères musulmans, aux élections législatives du début de l’année.
Ce millionnaire a été déclaré mardi inéligible en raison de deux condamnations à des peines de prison à l’époque de l’ancien dirigeant Hosni Moubarak, renversé l’année dernière par une révolte populaire.
Prévoyant cette éventualité, la confrérie islamiste avait présenté un second candidat Mohamed Morsi, dont le dossier a été validé et qui portera les couleurs du mouvement.
Au total, la commission électorale a confirmé l’exclusion de dix candidats de l’élection présidentielle. ( )
"Le régime de Moubarak est toujours aux commandes, même si des noms ont changé", a poursuivi Al Chater, qui a appelé ses partisans à se rassembler de nouveau vendredi sur la place Tahrir, le symbole de la "révolution du Nil" dans le centre du Caire.
"Nous allons reprendre le chemin de Tahrir vendredi parce que la révolution est en train d’être détournée (…) Nous devons nous réveiller car une tentative de détournement de la révolution est en cours", a-t-il dit lors d’une conférence de presse.