DSK sort du silence : «Ce gouvernement navigue à vue, il n’y a pas de vision»

Après une très longue période de diète médiatique l’ancien directeur du FMI a participé à une petite réunion confidentielle au cours de laquelle il a livré son jugement sur la politique nationale.

Au comptoir d’un PMU du Kremlin-Bicêtre, lundi 7 septembre, on ne croisait pas que des passionnés de courses hippiques. Comme relaté sur France Info ce mardi, les habitués ont eu la surprise de croiser l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, entouré d’une quinzaine de blogeurs proches du PS. Une réunion à huis clos au cours de laquelle il était strictement interdit de filmer ou de tweeter, et qui a permis à l’ancien ministre de livrer quelques jugement politiques sans concessions à l’encontre du gouvernement.

«Je ne reviendrai jamais», a tout d’abord tranché l’ancien favori de la présidentielle de 2012, qui fut alors poursuivi dans l’affaire du Sofitel de New York. Avant d’ajouter: «Sauf s’il y a avait un million de personnes devant chez moi». L’ancien professeur d’économie explique avoir «pris trop de coups» dans les affaires successives qu’il a affrontées, et qu’il préfère désormais dispenser ses conseils et son expertise économique dans l’ombre, comme il le fait déjà pour les gouvernements serbe et cubain.

Macron: «sympathique» mais «maladroit»

À l’égard du gouvernement par contre, DSK dispense plus volontiers la critique que les lauriers. À destination de ses anciens camarades socialistes, il commente: «Ce gouvernement navigue à vue (…) il n’y a pas de vision». Inquiet pour la compétitivité de la France, DSK estime que les 35h «sont un faux problème», et juge le ministre Emmanuel Macron «sympathique» mais «maladroit». Le couple Merkel-Hollande serait, lui, «trop faible».

Très attaché au nucléaire, l’ancien directeur du FMI n’est pas non plus convaincu par l’action de Ségolène Royal au ministère de l’Écologie, jugée trop «approximative». Il qualifie par ailleurs le PS, son ancien parti, d’«astre mort», et s’alarme de la surmédiatisation de vie politique qui rend, selon lui, l’action difficile. De retour dans le débat public, DSK ne reviendra pas pour autant sur le devant de la scène politique, malgré ce message énigmatique sur Twitter en juin dernier: «Jack is Back». Une simple référence à la série 24h Chrono, seulement destinée à récolter un maximum d’abonnés. Il en possède plus de 65.000 à ce jour. Mission accomplie donc.

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