Deux diplomates algériens libérés après plus de 2 ans de captivité au Mali
Deux diplomates algériens enlevés en avril 2012 par un groupe islamiste armé au Mali ont été libérés samedi, ont annoncé les autorités algériennes en confirmant pour la première fois l’exécution d’un troisième diplomate par les ravisseurs.
Il a assuré que l’Algérie n’avait versé aucune rançon aux ravisseurs en échange de cette libération.
"Le gouvernement algérien souligne la nécessité de poursuivre, sans répit, la lutte contre le terrorisme et ses multiples connexions que sont le trafic de drogue et le crime organisé au Sahel", a ajouté le ministère qui confirme la mort en captivité du vice-consul Tahar Touati, dont l’exécution avait été revendiquée par le mouvement Mujao en septembre 2012.
Cette information a été confirmée par une source sécuritaire au Mali.
"Une aile des groupes armés du nord du Mali a réussi à obtenir, dans la nuit de vendredi à samedi, la libération de deux diplomates algériens des mains du Mujao", a-t-elle indiqué à l’AFP.
Selon la même source, ils ont été libérés dans la localité algérienne de Bordj Badji Mokhtar, en plein désert, à la frontière malienne.
Au total, sept Algériens -le consul à Gao, Boualem Saïes, et six de ses collaborateurs- avaient été enlevés le 5 avril 2012 par le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) qui contrôlait cette ville du nord-est du Mali.
Le consul est décédé en captivité "des suites d’une maladie chronique", selon le ministère.
Les trois autres diplomates algériens enlevés au consulat de Gao avaient été libérés en juillet 2012.
Le Mujao faisait partie avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) des trois groupes islamistes qui ont contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d’où ils ont été en grande partie chassés par une intervention internationale initiée en janvier 2013 par la France.