Des milliers de gardes communaux manifestent à Alger
Des milliers de gardes communaux, des supplétifs de l’armée algérienne chargés de d’épauler la gendarmerie dans les villages algériens, ont forcé plusieurs cordons de police lundi à Alger et marché jusqu’à l’Assemblée nationale pour réclamer une hausse de salaire. La garde communale instituée au début des années 1990 dans le cadre de la lutte anti-terroriste compte quelque 100 000 éléments.
Les gardes communaux ont été ensuite encerclés par des renforts de police dépêchés à la hâte sur les lieux.
« Nous réclamons une hausse des salaires et des indemnités de service à l’instar de tous les autres corps de sécurité », a dit à l’AFP, Cherif Abdelkader, garde communal à Chlef, à 200 km à l’ouest d’Alger.
Les manifestants exigent que cette augmentation s’applique rétroactivement à partir de 1994, date de la création de ce corps, qui compte actuellement quelque 93.000 hommes, selon M. Abdelkader.
« Nous n’avons droit qu’à 21 jours de congé par an. Nous participons à des opérations de ratissage de maquis sans casques, ni gilets pare-balles », a dit un autre garde.
La décision de marcher vers l’Assemblée nationale a été prise après qu’une délégation d’une dizaine de gardes envoyée par les manifestants pour rencontrer le Premier ministre Ahmed Ouyahia soit revenue bredouille, selon des protestataires.