Des mémos britanniques confidentiels révèlent le lien entre le pétrole et l’invasion de l’Irak

Des mémos confidentiels britanniques montrent que l’exploitation du pétrole irakien avait fait l’objet de discussions entre des membres de l’ancien gouvernement travailliste et des compagnies pétrolières en 2002, presque cinq mois avant l’invasion de l’Irak en mars 2003, rapporte mardi le quotidien britannique « The Independent ».

Ces documents, publiés pour la première fois, soulèvent de nouvelles interrogations sur l’implication du Royaume-Uni dans une invasion qui a suscité une large controverse dans ce pays, indique le journal, rappelant que le parlement britannique n’avait approuvé l’envoi de troupes en Irak qu’après la présentation par l’ex-Premier ministre travailliste, Tony Blair, de documents sur les prétendues armes de destruction massive du régime de l’ancien Président Saddam Hussein.

Les documents, ajoute The Independent, sont en contradiction avec les affirmations de l’ancien gouvernement, qui rejetait tout lien entre l’invasion et le pétrole irakien. Les mémos en question n’ont pas été présentés comme preuves lors de l’enquête menée sur l’implication du Royaume-Uni dans la guerre.

La publication londonienne indique qu’en mars 2003, soit quelques jours avant le début de la guerre, la compagnie pétrolière Shell avait dénoncé la publication d’informations au sujet d’entretiens avec la primature britannique au sujet du pétrole de l’Irak.

Le géant britannique, British Petroleum, avait lui aussi rejeté "tout intérêt stratégique" en Irak, au moment où Blair avait qualifié de "complètement absurde" le complot autour du pétrole irakien. Or, concède The Independent, les documents datés des mois de novembre et octobre 2002, offre une image totalement différente.

Cinq mois avant l’invasion de mars 2003, un membre du gouvernement britannique a informé BP que les compagnies pétrolières britanniques doivent avoir leur part des réserves pétrolières de l’Irak en contrepartie de l’engagement militaire de Blair dans ce pays, note The Independent.

Les documents confidentiels, au nombre de 1.000, ont été obtenus en vertu de la loi sur la liberté de l’information.

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