Des chrétiens du monde entier célèbrent le vendredi saint à Jérusalem
Des milliers de pèlerins ont refait vendredi le chemin que Jésus a emprunté en portant sa croix jusqu’au lieu de sa crucifixion, selon la tradition chrétienne
Israël est en proie à une vague de violences depuis bientôt six mois.
Entre les barrières disposées par la police, des pèlerins portaient de larges croix de bois en psalmodiant et en chantant. La plupart étaient des chrétiens venus des quatre coins du monde car la majorité des chrétiens palestiniens appartiennent aux Eglises orientales qui célèbrent Pâques le 1er mai cette année.
« C’est magnifique d’être ici avec tous ces gens venus du monde entier pour marcher ensemble en paix », a affirmé, très ému, Carl-Leo von Honenthal, protestant allemand de 31 ans, à l’AFP.
Les commerçants de la Vieille Ville de Jérusalem assurent avoir perdu une grande part de leurs revenus depuis le début à l’automne d’un nouveau cycle de violences entre Israéliens et Palestiniens.
Pour Jihad Abou Diya, interrogé par l’AFP au moment des processions, cette année est « la pire » car, selon lui, les pèlerins étrangers « n’achètent rien ». Il affirme ne rien attendre de cette saison malgré la célébration prochaine à Jérusalem de Pâques par les chrétiens orthodoxes, notamment russes, à cause de la chute du rouble.
Dans le cadre des célébrations précédant les festivités de Pâques, les fidèles parcourent en procession la Via Dolorosa (chemin de la souffrance), située dans le secteur oriental de Jérusalem.
La Via Dolorosa compte 14 stations où Jésus a, selon les Evangiles, rencontré sa mère, chuté, reçu de l’aide pour porter la croix, et rencontré des femmes en pleurs.
La procession s’achève à l’église du Saint-Sépulcre, construite au-dessus du tombeau supposé du Christ.
Les chrétiens représentaient plus de 18 % de la population de Terre sainte lors de la création de l’Etat d’Israël en 1948. Ils sont de nos jours moins de 2 %, pour la plupart orthodoxes.