Démission de la chef du renseignement intérieur norvégien

La chef du renseignement intérieur norvégien (PST), Janne Kristiansen, a démissionné mercredi soir après avoir laissé entendre que la Norvège disposait d’agents secrets au Pakistan.

"La chef du PST, Janne Kristiansen, a informé la ministre de la Justice qu’elle se retirait de son poste", a annoncé le ministère de la Justice dans un communiqué.

"La raison est qu’une possible rupture de son devoir de confidentialité a été constatée à l’occasion de la révélation d’informations classifiées", a-t-il ajouté.

L’incident évoqué par le ministère renvoie à une audition de Mme Kristiansen mercredi par une commission parlementaire, au cours de laquelle elle a révélé à mi-mots que le renseignement militaire norvégien, le service E, disposait d’agents au Pakistan.

"Ils devraient répondre eux-mêmes (mais) ils sont représentés dans les pays que vous avez à l’esprit. Et nous avons une coopération étroite avec le service E", avait dit Mme Kristiansen, interrogée par un député sur des contacts entre la Norvège et les services secrets pakistanais.

Ces déclarations surviennent dans un climat de défiance entre les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et les services pakistanais soupçonnés notamment de soutenir en sous-main les talibans afghans.

Mme Kristiansen, à qui la ministre de la Justice Grete Faremo avait récemment renouvelé sa confiance, avait été critiquée après le 22 juillet pour des déclarations tendant à dédouaner ses services qui n’ont pas réussi à empêcher les attaques qui avaient fait 77 morts.

"Même la Stasi en Allemagne de l’Est n’aurait pas pu détecter cette personne", avait-elle dit le 25 juillet en évoquant l’auteur du carnage, l’extrémiste de droite Anders Behring Breivik.

Il s’est avéré ultérieurement que ses services ont ignoré ou sous-estimé des informations susceptibles d’attirer leur attention sur Behring Breivik.

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