"Nous avons relevé ces démissions et leurs motivations. Nous respectons le choix de chacun", a déclaré Romain Nadal, porte-parole adjoint du ministère, lors d’un point de presse.
Un observateur algérien, Anouar Malek, a annoncé mercredi sa démission de l’équipe, après s’être rendu à Homs (centre) et avoir "eu l’impression de donner (au régime syrien) une plus grande chance de continuer à tuer", a-t-il dit.
Cet observateur algérien a affirmé jeudi que plusieurs de ses collègues lui avaient emboîté le pas. "Trois personnes se sont retirées de la mission avant mon arrivée. Un observateur égyptien a quitté Damas en même temps que moi, le 6 décembre, et un Marocain nous avait précédés. Un observateur de Djibouti a également décidé de partir", a affirmé à l’AFP Anouar Malek.
La France a cependant réitéré son soutien à cette mission de la Ligue arabe en Syrie. "Plus que jamais, la communauté internationale a besoin de l’implication et de l’engagement de la Ligue arabe pour mettre un terme à la répression en Syrie qui a déjà fait de trop nombreuses victimes", a indiqué Romain Nadal.
La remise de leur rapport le 19 janvier sera "un moment clef", a poursuivi le porte-parole. Ce rapport "doit permettre à la communauté internationale de porter un jugement sur la situation en Syrie et l’application par le régime du plan de paix. Sa crédibilité est donc déterminante pour l’avenir de la région", a-t-il ajouté.
La Ligue arabe a décidé mercredi de surseoir à l’envoi de nouveaux observateurs en Syrie après une attaque contre son équipe lundi, au cours de laquelle trois d’entre eux ont été blessés.