Damas prêt à coopérer avec la communauté internationale contre l’EI
Les autorités syriennes se sont déclarées lundi prêtes à coopérer avec la communauté internationale pour lutter contre les jihadistes, dont ceux de l’Etat islamique (EI) accusé par l’ONU de « nettoyage ethnique et religieux » en Irak.
Sur le terrain, l’EI a enregistré une importante victoire en Syrie en s’emparant dimanche d’un aéroport militaire, mais a perdu du terrain côté irakien.
Le régime de Damas s’est déclaré lundi "prêt à une coopération et à une coordination" avec la communauté internationale pour lutter "contre le terrorisme dans le cadre de la résolution 2170 du Conseil de sécurité de l’ONU". Cette résolution vise à empêcher le recrutement et le financement des jihadistes en Syrie et en Irak.
Néanmoins, a souligné le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem, toute frappe américaine contre les jihadistes en Syrie devra être coordonnée avec Damas, car sinon il s’agirait d’une agression.
Washington, qui a mené depuis le 8 août plus de 90 frappes contre l’EI dans le nord de l’Irak, a durci ces derniers jours le ton, affirmant sa détermination à poursuivre ses raids et envisageant de les étendre à la Syrie, où ce groupe ultra-radical affronte à la fois les rebelles et le régime de Bachar al-Assad.
Le président américain Barack Obama "n’a pas (encore) pris de décision" concernant d’éventuelles frappes en Syrie, a toutefois affirmé lundi son porte-parole Josh Earnest.
En revanche, les Etats-Unis sont sur le point d’envoyer des avions-espions et des drones au-dessus de la Syrie pour repérer les jihadistes ultra-radicaux et préparer le terrain pour d’éventuelles frappes aériennes, a indiqué un haut responsable américain à l’AFP lundi.