Coronavirus: après les annonces de Macron, droite et gauche prônent l’unité nationale
Droite et gauche ont prôné l' »unité nationale » après le discours d’Emmanuel Macron jeudi face au coronavirus, tout en appelant à « une remise en cause » du modèle économique ou politique actuel.
Pour le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, le moment n’est pas à « la polémique » mais à la « solidarité et la cohésion », car « il faut chercher par tous les moyens à se rendre utile » en se portant « au secours des plus isolés, affaiblis, abandonnés ».
Mais « il aura fallu une crise, il est vrai mondiale, pour que le président de la République comprenne qu’un modèle de monde est mort et que le soin dû à tous est une priorité », a-t-il regretté.
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a salué des « revirements spectaculaires » d’Emmanuel Macron sur les frontières, et a vu dans son allocution télévisée une « remise en cause totale (…) du modèle ultralibéral, du modèle des délocalisations à tout prix, du modèle de la privatisation, une ode au service public ».
Elle a aussi jugé « insensé » que le chef de l’Etat appelle à « éviter le repli nationaliste » face au coronavirus qui « n’a pas de frontières ».
« La situation est trop grave pour se satisfaire de belles paroles et de demi-mesures », a estimé Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, pour qui « sans moyens concrets pour protéger nos soignants » ou « contrôler les frontières », la « nécessaire fermeture des écoles et universités ne suffira pas à endiguer l’épidémie ».
A droite, le patron des députés LR Damien Abad a trouvé Emmanuel Macron « à la hauteur de sa fonction ». « Il a clairement pris conscience de l’état d’urgence économique et sanitaire. Dans un esprit d’unité, nous serons vigilants quant à l’application de ces mesures dans nos territoires », a-t-il ajouté.
Prenant « acte » des décisions annoncées, le patron de LR Christian Jacob a regretté « qu’elles n’aient pas du tout été évoquées ce matin » par le Premier ministre lors d’une réunion avec les chefs de parti. Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a lui salué « le ton juste » du président « pour s’adresser à notre nation légitimement inquiète », tout en l’appelant à « renforcer dès ce soir les contrôles aux frontières avec l’Italie ».
« Face à la crise du #Covid_19 la seule attitude possible est celle de la responsabilité collective (…) Ce soir le président a répondu à une large part de nos demandes. Nous accompagnerons l’effort et veillerons à ce que les paroles se traduisent en actes », a de son côté assuré le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Côté écologistes, le numéro un d’EELV Julien Bayou a « salué les mesures annoncées », érigeant la « cohésion nationale » en « élément indispensable ». Mais il a demandé que « le parlement soit associé au plus vite aux décisions prises » et appelé à un « débat national sur les mesures à prendre ».
Génération écologie a appelé à « faire bloc autour des nouvelles mesures » annoncées, tout en estimant que la déclaration d’Emmanuel Macron « semble tourner la page de trente ans de politique économique ultra-libérale ».