Cette rencontre offre une "occasion idoine" pour discuter du climat des affaires et des opportunités d’investissement, afin de donner une nouvelle impulsion aux relations économiques liant les deux pays, a souligné à cette occasion Khalid Benjelloun, coprésident du Conseil d’affaires maroco-saoudien de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).
Ces dernières années, a poursuivi M. Benjelloun, l’économie marocaine s’est inscrite dans un contexte "favorable", caractérisé par une stabilité économique, un taux d’inflation maitrisé, et une croissance économique soutenue depuis la dernière décennie, ainsi qu’une ouverture à l’international, grâce aux accords de libre-échange avec l’Union européenne, les États-Unis, les pays arabes, etc.
Quant aux perspectives de coopération, la CGEM a saisi cette réunion pour présenter différentes propositions afin de parvenir à des solutions concrètes, notamment le lancement d’une ligne maritime entre le Maroc et l’Arabie saoudite pour booster les échanges, particulièrement les exportations marocaines agroalimentaires.
A titre opérationnel, la confédération propose la mise en place d’un Conseil supérieur de l’investissement chargé de soutenir les projets, la mise en place d’un comité mixte maroco-saoudien pour piloter les investissements communs et développer les relations commerciales avec le continent africain.
"Il est aussi question de mettre en place un Salon permanent consacré au Maroc en Arabie Saoudite (Jeddah ou Riyad) afin de présenter les secteurs stratégiques du Royaume : tourisme, commerce, industrie, agriculture … et aussi un espace similaire au niveau du Maroc dédié aux secteurs productifs de l’Arabie Saoudite", a suggéré M. Benjelloun. Au volet financier, il s’agit de créer un fonds d’investissement pour booster l’investissement, faciliter les exportations marocaines et lever les restrictions administratives.
Dans son mot d’ouverture, le coprésident du Conseil d’affaires maroco-saoudien, Ali Borman Al-Yami, a souligné que les hommes d’affaires doivent tirer parti de ce climat économique et politique jugé "opportun" et "positif ", afin de promouvoir les échanges économiques entre les deux pays.
"L’Arabie Saoudite est une puissance économique et le pays arabe le plus riche de la région. La politique des travaux publics menée par le gouvernement, les investissements directs et la solidité du système bancaire et financier du pays ont permis à la première économie de la région de se faire une place parmi les plus importantes au monde", a-t-il noté.
"Nous devons aussi examiner la complémentarité qui peut exister entre nos économies et les moyens que nous devons mobiliser pour nouer des partenariats industriels fructueux, créer de la valeur partagée, des investissements à forte valeur ajoutée et créer des emplois locaux".
Pour les deux responsables, plusieurs contraintes subsistent, en revanche, des deux côtés, notamment la complexité des procédures administratives, légales et douanières et l’accès au financement particulièrement pour les PME.
"Par le biais du Conseil d’affaires, il est important de se lancer dans la recherche de possibilités de partenariats entre nos deux pays en vue d’un investissement conjoint via le développement de divers secteurs industriels", ont insisté les responsables marocain et Saoudien.
Ce conseil représente aussi une occasion pour identifier les secteurs prioritaires dans le développement économique des deux pays, en créant un espace d’échange d’expériences entre les hommes d’affaires des deux parties, grâce à la programmation de réunions bilatérales et de visites d’échange permanentes.
Cette rencontre a connu la participation de plus de 40 hommes d’affaires saoudiens qui appartiennent à divers secteurs d’activité dont le tourisme, l’agriculture, l’industrie, la plasturgie. Elle a connu également la présentation de plusieurs exposées portant notamment sur : le système de change au service des investissements extérieurs, les programmes les plus importants du ministère de l’Équipement, du Transport et de la Logistique et de l’Eau, l’expérience marocaine avec le lancement des certificats d’origine par voie électronique par la Direction des douanes et impôts indirects.