Ces éléments qui accréditent la version de Nafissatou Diallo
A New York, l’accusation maintient les charges contre Dominique Strauss-Kahn, malgré une rencontre mercredi entre les avocats de la défense et le procureur. Même fragilisée dans l’enquête, les avocats de la victime présumée, Nafissatou Diallo, évoquent des « preuves » irréfutables.
Les tests ADN
"Les preuves scientifiques et biologiques, elles, ne mentent pas", affirme jeudi l’avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson, dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France. Selon lui, l’ADN retrouvé sur les vêtements de la femme de chambre est un élément "irréfutable" contre Dominique Strauss-Kahn. "Ces traces prouvent qu’il ne peut en aucun cas s’agir d’un rapport consenti", estime l’avocat. La défense, elle, suggère le contraire depuis le début de l’enquête.
Les cartes magnétiques
Le témoignage de la victime présumée a été appuyé par l’analyse des cartes magnétiques des chambres de l’hôtel Sofitel, évoquée en début de semaine par Le Figaro. Un élément qui renforce l’accusation alors que le bureau du procureur avait confirmé un peu plus tôt les révélations du New York Times sur les mensonges de la plaignante. Cyrus Vance évoquait notamment le "récit erroné" effectué sous serment. Malgré cela, les relevés des cartes corroborent la première version des faits de la Guinéenne. Celle-ci se serait ainsi bien rendue dans une chambre inoccupée après l’agression supposée. Elle est ensuite revenue dans la suite de Dominique Strauss-Kahn, après son départ, en présence de sa responsable hiérarchique, qui a confirmé ce scénario.
Les témoignages
Dans son édition de jeudi, Le Monde publie le témoignage de la première personne à avoir examiné Nafissatou Diallo, le 14 mai. La directrice du CTVC, le Centre de traitement des victimes de crime, explique qu’elle n’a "pas mis en doute son témoignage". "Mme Diallo est arrivée en état de choc, très secouée, très affectée", a-t-elle affirmé. Cette déclaration est semblable au contenu du rapport rédigé par un autre conseiller du CTVC, et publié mardi par le New York Times. Ce dernier confirme ainsi la piste de l’agression. Pour autant, cela pourrait ne pas suffire pour que la plaignante redevienne crédible aux yeux du procureur.