Centrafrique: risque de crise alimentaire avec la paralysie du commerce (ONG)

La fuite forcée de nombreux commerçants de Centrafrique, pour la plupart des musulmans fuyant exactions et pillages dont ils sont les cibles, "fait craindre une crise alimentaire majeure" dans le pays, ont averti mardi plusieurs organisations internationales d’aide.

"La majorité du commerce alimentaire de Bangui dépend de 40 grands grossistes qui importent des denrées des pays voisins et les revendent aux détaillants", indique un communique des ONG Oxfam, Action contre la Faim, International Medical Corps, Mercy Corps et Tearfund.

"Dix importateurs restent à Bangui et pourraient partir si les conditions de sécurité ne s’améliorent pas dans un avenir proche", ajoute le texte.

"L’absence prolongée des grossistes serait catastrophique", souligne le communiqué: "elle conduirait à une pénurie des denrées de première nécessité et à une très forte inflation".

Le prix des denrées de première nécessité, telles que le manioc et l’arachide, a déjà augmenté. Le manioc a augmenté de 20 % depuis novembre, relèvent les ONG, ajoutant que les grossistes ont également signalé une diminution des ventes de 85 à 95 % au cours des deux derniers mois en raison de la baisse des revenus des populations et de l’augmentation des prix.

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