Déjà déboutés en première instance, les avocats des responsables unionistes à l’origine de cette procédure envisagent de porter l’affaire devant la Cour Suprême britannique à Londres.
Ils estiment que ce texte, négocié entre Londres et Bruxelles dans le cadre de l’accord de Brexit, contrevient aux dispositions de l’accord du Vendredi saint de 1998, qui a mis fin à trois décennies de conflit entre républicains, favorables à une réunification de l’île, et loyalistes attachés au maintien du nord sous la couronne britannique.
De plus, les plaignants considèrent le protocole post-Brexit comme étant incompatible avec l’Act of Union, loi de 1800 qui avait vu fusionner les royaumes de Grande-Bretagne et d’Irlande. Or, les deux arguments ont été rejetés par la juge Siobhan Keegan. Le protocole nord-irlandais a été mis en place pour empêcher la création d’une frontière physique avec l’Irlande. Il maintient de fait l’Irlande du Nord dans l’union douanière et le marché commun européens, mais est accusé de perturber les échanges avec la Grande-Bretagne.
Début février, le Premier ministre nord-irlandais Paul Givan (unioniste, DUP) avait démissionné en raison de la grogne de son camp contre le protocole, entraînant la chute de la tête du gouvernement local.
Son départ est venu compliquer davantage les négociations entre Londres et Bruxelles sur l’application du texte.