Le ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord Chris Heaton-Harris a affirmé devant le Parlement britannique avoir trouvé un accord à l’issue de discussions « longues et nécessairement difficiles ».
L’accord devrait réduire les contrôles et les formalités administratives pour les marchandises transportées depuis l’île de Grande-Bretagne vers l’Irlande du Nord.
Les institutions de Belfast étaient boycottées depuis février 2022 par le Democratic Unionist Party (DUP) qui s’oppose aux nouvelles règles commerciales en place depuis le Brexit.
Le parti conditionnait sa participation aux institutions de la province britannique, où les pouvoirs doivent être partagés entre le DUP et le parti nationaliste Sinn Fein, à une profonde modification du protocole nord-irlandais, qui a introduit ces contrôles post-Brexit.
Mais le chef du DUP, Jeffrey Donaldson, a annoncé mardi que sa formation était prête à participer au redémarrage des institutions grâce à des concessions présentées par Londres.
Une fois l’accord adopté au parlement britannique, l’assemblée locale nord-irlandaise devra se réunir pour élire un président et nommer le Premier ministre du futur gouvernement local. Il devrait s’agir de Michelle O’Neill, vice-présidente du parti républicain Sinn Fein, grand vainqueur des élections locales en 2022, une première dans la province.
Bruxelles n’a pas réagi à ces mesures, qui théoriquement pourraient remettre en cause les accords signés précédemment sur le casse-tête du statut post-Brexit de l’Irlande du Nord. Toutefois, M. Heaton-Harris a évoqué « une solution juridique commune avec l’Union européenne » sur les taux de droits de douane, laissant entendre que des discussions se sont tenues avec la Commission.