Beyrouth: Emmanuel Macron au Liban jeudi

Le président français se rendra jeudi au Liban jeudi pour « rencontrer l’ensemble des acteurs politiques », après l’explosion au port de Beyrouth qui a fait 100 mors,des milliers de blessés et près de 300.000 sans-abri.

La France va envoyer un troisième avion d’assistance humanitaire mercredi à Beyrouth, au lendemain des explosions qui ont en partie ravagé la capitale libanaise, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

« Trois avions partent aujourd’hui pour Beyrouth, un de Marseille (sud) avec des équipes d’intervenants médicaux immédiatement opérationnels, deux de Roissy avec du matériel, 25 tonnes, des équipes de sécurité du ministère de l’Intérieur, aussi des pompiers de Marseille », a-t-il déclaré sur la chaîne LCI. L’Elysée avait initialement fait état de l’envoi de deux avions depuis Roissy, près de Paris.

D’après les autorités libanaises, quelque 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium, stockées « sans mesures de précaution » dans le port de Beyrouth, sont à l’origine de la puissance des déflagrations, les pires vécues par la capitale libanaise, malgré son histoire tourmentée.

« La situation est apocalyptique, Beyrouth n’a jamais connu ça de son histoire », a estimé le gouverneur de Beyrouth, Marwan Aboud.

« On aurait dit un tsunami, ou Hiroshima (…). C’était un véritable enfer, quelque chose m’a frappé à la tête, et tous les objets ont commencé à voler autour de moi », a raconté à l’AFP Elie Zakaria, un habitant du quartier de Mar Mikhail, célèbre pour ses bars nocturnes et qui fait face au port.

« C’est un massacre. Je suis sorti au balcon, j’ai vu des gens qui criaient, ensanglantés, tout était détruit », a-t-il ajouté.

La puissance de ces explosions présentées comme accidentelles est telle qu’elles ont été enregistrées par les capteurs de l’institut américain de géophysique (USGS) comme un séisme de magnitude 3,3. Et leur souffle a été clairement ressenti jusque sur l’île de Chypre, à plus de 200 km de là.

Le paysage, mercredi, reste lunaire: les conteneurs ressemblent à des boîtes de conserve tordues, les voitures sont calcinées, le sol jonché de valises et de papiers provenant de bureaux soufflés par l’explosion.

Un dernier bilan provisoire de la Croix-Rouge évoque plus de 100 personnes tuées et plus de 4.000 blessées.

Selon le gouverneur de Beyrouth, jusqu’à 300.000 personnes sont sans domicile en raison des énormes dégâts. Il a estimé les dommages, qui ont touché selon lui plus de la moitié de la capitale, à plus de trois milliards de dollars.

Des secouristes, épaulés par des agents de sécurité, ont cherché toute la nuit des survivants ou des cadavres sous les décombres. Les opérations continuent.

L’explosion a soufflé les vitres des habitations dans la plupart des quartiers de Beyrouth et de sa grande banlieue, et les artères de la ville restent jonchées de bris de verre.

Les hôpitaux de la capitale, déjà confrontés à la pandémie de Covid-19, sont saturés. Des habitants, blessés et ensanglantés, ont dû faire le tour des hôpitaux toute la nuit pour les supplier d’être admis.

 

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