"Habituellement, ce micro-organisme vit dans les intestins des bovins et peut donc se retrouver dans de la viande crue comme le +tartare+ mais également dans les hamburgers", a expliqué Donato Greco, épidémiologue expert en maladies bactériennes auprès de l’OMS.
L’expert, qui a écarté aussi que la contagion puisse être le fait d’une contamination de l’eau, a mis en garde contre l’usage dans le cas d’espèce des antibiotiques comme thérapie.
Les antibiotiques "risquent de détruire encore plus la flore naturelle de l’intestin et d’être de ce fait contreproductifs", a-t-il soutenu.
Vendredi, un laboratoire de référence européen, dont le siège se trouve à Rome, avait déjà souligné que les analyses de laboratoires ne permettaient pas de dire que les légumes sont à l’origine de l’infection par la bactérie tueuse.
"L’alarmisme envers la consommation des légumes est injustifié (…) car les analyses de laboratoire n’ont pas permis de soutenir l’hypothèse que des légumes contaminés étaient à l’origine de l’infection", avait assuré le Laboratoire européen de référence pour l’Escherichia coli (Eceh) dans un communiqué.
"Les analyses réalisées sur des échantillons de concombres suspects (…) ont par ailleurs clarifié définitivement qu’ils n’étaient pas contaminés" par la bactérie tueuse, selon cette structure installée auprès de l’Institut supérieur italien de la santé (ISS).
"Les normes d’hygiène habituelles concernant la sécurité alimentaire sont suffisantes pour éviter les infections", avait-elle ajouté.
Le laboratoire avait, lui aussi, insisté sur le fait que "pour cette infection particulière, la thérapie antibiotique n’est pas conseillée, elle peut même être contre-productive en causant une augmentation du relâchement de la toxine".
Selon l’OMS, 12 pays ont déjà signalé des cas de contamination par cette bactérie apparue en Allemagne qui provoque des hémorragies du système digestif et, dans les cas les plus graves, des troubles rénaux (syndrome hémolytique et urémique, SHU).
La bactérie tueuse a déjà fait 19 morts en Europe.