"Je suis syrien, made in Syrie et je veux vivre et mourir en Syrie", affirme Bachar el-Asssad, en anglais dans un extrait diffusé jeudi par Russia Today TV sur son site Web.
Ces commentaires surviennent alors que le Premier ministre britannique David Cameron avait suggéré mardi que le président syrien pourrait bénéficier d’un sauf-conduit pour sortir du pays, si cela garantissait la fin de la guerre civile dans le pays.
Interrogé par la chaîne de télévision Al Arabiya, le chef du gouvernement britannique avait déclaré que la communauté internationale envisagerait tout ce permettrait "de sortir cet homme de son pays et d’avoir une transition pacifique en Syrie". "Je ne suis certainement pas en train de lui offrir une porte de sortie vers la Grande-Bretagne, mais s’il veut partir, il pourrait partir, cela pourrait être organisé", avait-il déclaré en déplacement à Abou Dhabi, au deuxième jour d’une tournée au Moyen-Orient.
"Je ne suis pas une marionnette," a alors répliqué Bachar el-Assad lors de cette interview, qui sera diffusée dans sa totalité vendredi. "Je ne vais pas partir pour l’Occident ou pour n’importe quel autre pays".
Interrogé également sur une intervention extérieure en Syrie, le président syrien prévient: "nous sommes le dernier bastion de la laïcité et disons que, mettre en danger cette stabilité, pourrait provoquer un effet domino et affecter le monde entier, depuis l’Atlantique jusqu’au Pacifique".
Depuis le début du conflit syrien en mars 2011, plus de 36.000 personnes ont été tuées, selon le bilan dressé par les défenseurs des droits de l’Homme. M. Cameron a pour sa part évoqué 40.000 morts dans l’entretien.