Autriche : élection du Maroc à la présidence du groupe A de la Commission préparatoire de l’Organisation sur l’Interdiction complète des Essais Nucléaires
L’élection du diplomate marocain a été largement soutenue par les Etats signataires de l’OTICEN, notamment par le groupe africain et le groupe de l’Union européenne ainsi que l’Irak, la Thaïlande, l’Argentine, le Népal, le Soudan, la Libye, l’Egypte, la Chine et le Nigéria.
Le groupe de travail A est un organe subsidiaire de la commission préparatoire qui traite des questions budgétaires et administratives de l’organisation.
Le rôle de la commission préparatoire est de préparer l’organisation à l’entrée en vigueur du traité en établissant le système de surveillance international composé de 337 stations sur toute la planète. La commission a aussi pour but de définir le protocole de vérifications sur place (une fois le traité en vigueur, si une explosion atomique est soupçonnée, une équipe de chercheurs de l’OTICE devrait se voir accorder le droit de parcourir la zone supposée de l’explosion pour y rechercher des preuves de son existence).
Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) constitue aujourd’hui, avec le Traité sur la non-prolifération (TNP), l’un des piliers de l’architecture mondiale de non-prolifération des armes nucléaires.
Pour entrer en vigueur, le TICE, négocié entre 1994 et 1996, doit être ratifié par huit Etats supplémentaires dont la ratification est indispensable mais qui ne l’ont pas encore fait notamment l’Iran, les Etats-Unis, la Chine, l’Egypte, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord. Ces trois derniers pays devant également franchir le pas de la signature. Ce sont également ces seuls trois derniers États qui ont procédé à des essais nucléaires depuis 1998 (Inde et Pakistan en 1998, République populaire démocratique de Corée en 2006, 2009, 2013 et en 2016).
Basé à Vienne depuis 1997, le Secrétariat technique provisoire de la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires est chargé de préparer l’entrée en vigueur du traité par l’installation et la mise au point de techniques nécessaires à la surveillance et à la vérification de toute forme d’explosions nucléaires dans le monde.