Au moins sept morts dans des violences tribales à l’Est du Kenya

Au moins sept personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, dans la nuit de lundi à mardi, dans des violences entre deux communautés rivales dans la région d’Isiolo, à l’Est du Kenya, apprend-on de source policière.

Les affrontements ont commencé lorsque trois jeunes hommes, qui sont allés à la récolte des tomates dans une ferme dans la région de Gambela, ont été abattus par des assaillants armés de l’une des communautés en conflit , a déclaré à la presse le commissaire de police Mwangi Mburu.

Irrités par ce nouvel incident ainsi que par le manque de sécurité dans la région, les habitants d’Isiolo ont fermé la route menant à Meru qui est restée paralysée pendant plusieurs heures avant l’intervention des forces de l’ordre.

Dans un effort pour ouvrir la route, la police aurait abattu un homme qui était parmi les protestants près d’une station d’essence de la ville, ont raconté des témoins.

Le mois dernier, plusieurs personnes ont été tuées dans des violences tribales, suite à l’échec des pourparlers de paix entre deux communautés belligérantes dans le district de Moyale, au Nord-est du Kenya.

Les violences ont éclaté lorsque des jeunes ont pris d’assaut une réunion entre les représentants de deux communautés sur le partages des ressources naturelles, après une semaine de pourparlers non concluants, avait déclaré le commissaire provincial, Marcus Ochola, précisant que parmi les victimes figurent quatre enfants âgés entre quatre et sept ans qui ont été tués par des hommes de la communauté rivale Hellu.

Devant l’escalade de la violence au Nord-est du pays, avec ce que cela entraine comme insécurité et déplacement des populations, le ministre de la Sécurité Intérieure, George Saitoti a mis en garde que les affrontements tribaux entre des communautés belligérantes ne seront plus tolérés et seront traités avec toute la fermeté requise.

Le gouvernement kenyan a déployé davantage d’agents de sécurité dans la région pour contenir la situation. Les actes d’anarchie ne seront plus tolérés", a prévenu le ministre lors d’une réunion avec les députés et responsables locaux.

Vendredi, la Fédération internationale de la Croix-Rouge a indiqué que les affrontements interethniques survenus ces dernières semaines au Nord du Kenya ont contraint plus de 40.000 personnes à fuir vers l’Ethiopie voisine.

De son côté, l’Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a souligné que "le conflit entre les tribus Borana et Gabra dans le Nord du Kenya a poussé des dizaines de milliers de personnes à quitter leurs terres et à se réfugier en Ethiopie.

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