Arrestation d’un suspect dans l’attaque contre le consulat américain à Benghazi en 2012 (Trump)

Les forces spéciales américaines ont capturé, dimanche soir en Libye, un homme soupçonné dans l’attaque en 2012 contre un complexe diplomatique américain à Benghazi, en Libye, qui a coûté la vie à l’ancien ambassadeur américain à Tripoli, Christopher Stevens, et trois autres Américains, a annoncé lundi le président Donald Trump.

"Hier, sur mes ordres, les forces américaines ont capturé Mustafa al-Imam en Libye. Grâce à cette opération réussie, Al-Imam fera face à la justice aux États-Unis pour son rôle présumé dans les attentats du 11 septembre 2012 à Benghazi, qui ont entraîné la mort de l’ambassadeur Christopher Stevens, de Glen Doherty, de Sean Smith et de Tyrone Woods, quatre bravent américains qui servaient notre pays", a déclaré M. Trump dans un communiqué.

"Aux familles de ces héros tombés au combat: Je veux que vous sachiez que vos proches ne sont pas oubliés et qu’ils ne seront jamais oubliés", a-t-il assuré, promettant de ne pas cesser les efforts pour trouver et traduire en justice les auteurs des attaques haineuses de Benghazi.

Selon les médias américains, le suspect est sous la garde du ministère de la Justice et devrait arriver aux Etats-Unis dans les deux prochains jours à bord d’un avion militaire.

L’attaque surprise de la mission diplomatique de Benghazi, au soir du 11 septembre 2012, et le bombardement au mortier d’une annexe de la CIA, dans la même ville cette même nuit, avaient fait quatre morts et choqué les Etats-Unis. Aucun ambassadeur américain n’avait ainsi été tué depuis 1979.

Une vingtaine d’hommes armés avaient pris d’assaut le complexe diplomatique, avant d’incendier la maison consulaire où étaient réfugiés l’ambassadeur Christopher Stevens et un employé du département d’Etat, Sean Smith. Ils moururent asphyxiés.

Deux autres officiers de sécurité américains ont également été tués, huit heures plus tard, dans une attaque au mortier contre un complexe mitoyen de la CIA.

Début octobre, une procédure judiciaire a été ouverte aux Etats-Unis à l’encontre d’Ahmed Abou Khatallah, cerveau présumé de l’opération, qui a lui aussi été capturé en 2014 par une équipe du FBI et de l’armée américaine.

La gestion de cette attaque par l’administration Obama a été largement critiquée par les Républicains, notamment lors de la campagne électorale pour la présidentielle contre la candidate Hillary Clinton, qui était secrétaire d’Etat au moment des faits.

Le président Trump a, par ailleurs, assuré que les États-Unis "continueront d’aider [leurs] partenaires libyens à faire en sorte que l’organisation +Etat islamique+ et d’autres groupes terroristes n’utilisent pas la Libye comme refuge pour les attaques contre les citoyens ou les intérêts américains, les Libyens et autres".

"La stabilité et la sécurité à long terme de la Libye sont liées à sa capacité à former un gouvernement et une armée unifiés", a-t-il souligné, en encourageant tous les Libyens à "soutenir le processus de réconciliation en cours facilité par les Nations Unies et à travailler ensemble pour construire un pays pacifique et stable". (afp)

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