Human Right Watch (HRW) affirme que sept habitants et deux médecins lui ont assuré que "des centaines de personnes, dont beaucoup d’enfants, semblent avoir été asphyxiées par un attaque à l’aube du 21 août".
"Que des armes chimiques aient été utilisées ou pas, l’attaque a causé la mort d’un grand nombre de civils, et ceux qui ont commis cet acte doivent rendre des comptes", assure dans un communiqué cette organisation basée à New York.
"Le gouvernement syrien doit autoriser l’accès immédiat aux inspecteurs de l’ONU arrivés récemment à Damas", ajoute-t-elle.
Pour HRW, le gouvernement syrien "doit aussi donner accès et coopérer pleinement avec la commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie conduite par Paolo Pinheiro, pour déterminer les auteurs de cette attaque".
L’ONU a annoncé mercredi que le chef de son équipe d’experts actuellement en mission en Syrie, Ake Sellström, avait entamé des négociations avec le gouvernement syrien en vue de pouvoir enquêter sur l’incident de mercredi.
Le mandat de ces experts se limite actuellement à déterminer si des armes chimiques ont été utilisées à Khan al-Assal (près d’Alep), Ataybé (près de Damas), et à Homs (centre), sans désigner les responsables.
Amnesty International va dans le même sens. "Les allégations sur l’utilisation d’armes chimiques contre des civils, qu’Amnesty ne peut vérifier de manière indépendante, souligne la besoin urgent de donner à l’équipe de l’ONU se trouvant en Syrie, mandat et total accès à tous les lieux pour enquêter sur les incidents où les armes chimiques ont été prétendument utilisées".
"Si ces allégations sont corroborées, les attaques doivent être considérées comme des crimes de guerre. La seule manière de traiter les violations continues en Syrie est que le Conseil de sécurité de l’ONU transfère le dossier à la Cour pénale internationale, comme Amnesty le réclame depuis 2011", souligne la directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord de cette organisation, Hassiba Hadj Sahraoui.
L’opposition syrienne a affirmé mercredi que le régime avait tué 1.300 personnes dans une attaque chimique près de Damas, ce que le régime a catégoriquement démenti.