"Manal al-Charif espère que le roi ordonnera de la libérer et de fermer le dossier", a déclaré l’avocat, Adnane al-Saleh, qui a rencontré la jeune femme en prison.
"Elle avait le moral au plus haut, elle était sûre d’elle-même", a dit l’avocat, démentant ainsi les informations de plusieurs journaux saoudiens selon lesquels elle se serait effondrée après son arrestation et aurait affirmé regretter son action.
Manal al-Charif, une consultante en sécurité informatique de 32 ans, avait été arrêtée le 22 mai après avoir pris le volant de sa voiture à Khobar, dans l’est du royaume, et diffusé une vidéo sur Youtube la montrant en train de conduire.
Divorcée et mère d’un petit garçon de cinq ans, elle expliquait dans cette vidéo que ses déplacements étaient souvent un véritable casse-tête. Les femmes qui n’ont pas les moyens d’engager un chauffeur dépendent du bon vouloir des membres masculins de leur famille dans le royaume.
Selon l’avocat, le fils de Manal "a dû être hospitalisé en raison de douleurs" pendant la détention de sa mère, "mais il se porte bien actuellement".
Les autorités avaient décidé jeudi de prolonger de dix jours la détention de la jeune femme, dont l’arrestation suscite une polémique en Arabie saoudite entre les défenseurs du droit de la femme à conduire et ceux qui y sont hostiles.