Appel de l’ambassadeur Loulichki en faveur de l’Afrique pour une gestion durable des forêts
Le Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Mohamed Loulichki, a appelé à la nécessité de promouvoir des mesures en faveur des pays africains pour une gestion durable des forêts, préconisant un mécanisme de financement mondial des forêts alimenté par des contributions volontaires.
L’ambassadeur qui s’exprimait au nom du groupe Afrique à l’ONU, a en outre appelé à saisir l’occasion unique de l’Année internationale des forêts, qui sera célébrée mercredi, pour sensibiliser sur les défis que rencontrent les forêts et les populations qui en dépendent. "70 % de la population africaine dépend des ressources forestières", a-t-il rappelé, tout en soulignant que les populations pauvres dans les zones rurales sont particulièrement dépendantes de ces forêts. Bien que les produits forestiers ne représentent que 2 % des exportations de l’Afrique subsaharienne, les revenus issus de cette activité représentent 6 % du produit intérieur brut de la région, ce qui constitue une proportion trois fois supérieure à la moyenne mondiale, a-t-il fait observer devant les participants à ce forum.
Le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), établi en 2000, est l’organisme intergouvernemental clé pour la formulation des politiques internationales à l’appui de la gestion forestière durable. L’objectif du FNUF est de promouvoir la gestion, la conservation et le développement durable de tous les types de forêts et renforcer l’engagement politique à cette fin.
La récession économique mondiale couplée à la crise financière, énergétique et alimentaire internationales, aggravées par les promesses non tenues en matière de financement, de transfert de technologie et de renforcement des capacités et l’impact des changements climatiques, sont autant de menaces face aux efforts déployés par les pays en développement pour atteindre leurs buts et objectifs en matière de développement durable et de l’éradication de la pauvreté.
M. Loulichki a, dans ce contexte, préconiser de reconsidérer l’importance du rôle de la forêt dans les zones arides ou semi-arides en matière de régularisation des eaux, la lutte contre l’érosion et partant de son impact sur la sécurité alimentaire, précisant que les forêts arides représentent 40 % du total de toutes les zones forestières.
Sur un autre registre, le groupe africain a jugé, "insuffisant les moyens financiers visant à aider les pays en développement à participer" aux réunions du Forum.
Au cours de sa 9ème session, le Forum devra procéder à l’évaluation de la mise en œuvre de l’Instrument relatif aux forêts et se pencher sur les résultats de la première réunion du Groupe d’experts sur le financement des forêts. Il examinera également le renforcement de la coopération et de la coordination des politiques et programmes forestiers.