Algérie: le gouvernement décide d’améliorer la rémunération des policiers pour faire taire les mnifestations

Le gouvernement algérien a décidé samedi d’améliorer la rémunération des policiers, après leurs manifestations inédites la semaine dernière qualifiées par la presse de « séisme politique », a annonce un communiqué officiel.
Avant ce communiqué, la presse en ligne a annoncé le limogeage du préfet de police d’Alger et de l’inspecteur général de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Une information non confirmée officiellement.

Le communiqué n’a rien dit sur le sort du patron de la police, le général Abdelghani Hamel, une figure très vue de la scène publique algérienne, dont le départ était la première des 19 revendications des manifestants.

Le gouvernement a décidé d’attribuer une série de primes aux policiers pour améliorer leur rémunération et de leur faciliter l’accès au logement dans le cadre des programmes publics de construction, reconnaissant que ces fonctionnaires "exercent leurs missions dans des conditions contraignantes et souvent éprouvantes".

Un mouvement parti de Ghardaïa (sud), où les policiers font face à des émeutes depuis décembre, s’est étendu à Alger et à d’autres villes de province.

Dans la capitale, après une marche d’une vingtaine de kilomètres, plusieurs centaines de policiers ont manifesté mardi devant le Palais du gouvernement. Le Premier ministre, Abdelmalek Sella, avait refusé de recevoir des représentants des manifestants.

Le lendemain, face à la Garde républicaine, les manifestants se sont rassemblés devant la Présidence de la République où M. Sellal s’est rendu finalement pour recevoir une délégation représentant les policiers.

Ce mouvement inédit et imprévu a été décrit comme un "séisme politique" par la presse et des dirigeants de l’opposition.

L’Algérie compte près de 200.000 policiers recrutés massivement au cours des dix dernières années et placés en première ligne contre les émeutes qui se répètent un peu partout à travers ce pays grand comme quatre fois la France.

Ils participent aussi à la lutte contre le terrorisme qui a fait des centaines de victimes parmi eux dans les années 1990.

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