Les deux parties ont procédé, au cours de cette audience, "à une évaluation de la situation dans les pays arabes et musulmans à la lumière des derniers développements et les efforts consentis pour le succès de la période de transition en Tunisie", rapporte l’agence APS.
MM. Bouteflika et Ghannouchi "ont exprimé leur satisfaction à l’égard de l’évolution des relations algéro-tunisiennes, notamment aux plans économique et sécuritaire au service des intérêts des deux pays frères et de la stabilité de la région".
C’est la première fois que le chef de l’Etat algérien reçoit un responsable étranger, depuis son retour le 16 juillet dernier de France où il a été hospitalisé, fin avril, pour un "mini-AVC".
Début août, une importante délégation politique et sécuritaire tunisienne s’était rendue à Alger pour éviter une crise dans les relations bilatérales, après des accusations portées par des personnalités tunisiennes, notamment proches du mouvement Ennahda, contre l’Algérie au sujet de "la détérioration de la situation sécuritaire" dans leur pays.
Les deux parties avaient, alors, convenu de la nécessité d’intensifier la concertation et la coopération face au terrorisme, dans la foulée de la mort, le 29 juillet dernier, de huit soldats tunisiens dans un accrochage avec un groupe terroriste dans le mont Chaâmbi, une zone frontalière de l’Algérie.
Cet incident avait enclenché une vague de protestation sans précédent en Tunisie où les manifestants réclament toujours le départ du gouvernement conduit par Ennahda et la dissolution de l’Assemblée nationale constituante.