“Je suis alarmée par les informations persistantes faisant état d’exécutions extrajudiciaires dans tout le pays, malgré l’amnistie générale annoncée par les talibans après le 15 août”, a déclaré la Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, Nada Al-Nashif, devant le Conseil des droits de l’homme.
“Entre août et novembre, nous avons reçu des allégations crédibles faisant état de plus de 100 exécutions d’anciens membres des forces de sécurité nationales afghanes et d’autres personnes associées à l’ancien gouvernement, dont 72 au moins ont été attribués aux talibans », a-t-elle précisé.
“Dans plusieurs cas, les corps ont été exposés en public. Cela a exacerbé la peur parmi une part importante de la population”, a estimé Mme Al-Nashif.
Par ailleurs, a-t-elle dit, “dans la seule province de Nangarhar, au moins 50 exécutions extrajudiciaires de personnes soupçonnées d’être membres de l’EI-K (Etat islamique – Khorasan, ndlr) semblent avoir été commises”.
Les talibans ont rejeté ces accusations, jugées “injustes”. “Il y a eu des cas de meurtres d’anciens membres des forces de sécurité” du gouvernement renversé l’été dernier, “mais à cause de rivalités ou inimitiés personnelles”, selon le porte-parole du ministère taliban de l’Intérieur, Qari Sayed Khosti, cité par des médias.