"Le MIA affirme de la manière la plus solennelle qu’il se démarque totalement de tout groupe terroriste, condamne et rejette toute forme d’extrémisme et de terrorisme et s’engage à les combattre", affirme le communiqué qui ajoute: "Composé exclusivement de nationaux (maliens) le MIA réaffirme son indépendance et sa volonté à aller vers une solution pacifique" à la crise au Mali.
Cette scission intervient près de deux semaines après le début le 11 janvier de l’intervention militaire française au Mali, destinée à aider l’armée malienne à reconquérir le nord du Mali devenu en 2012 un sanctuaire pour les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, dont Ansar Dine, où ils ont commis de nombreuses exactions au nom de la charia (loi islamique).
Le nouveau groupe "lance un appel aux autorités maliennes et à la France pour un arrêt des hostilités dans les zones que nous occupons, à savoir les régions de Kidal et Ménaka (nord-est du Mali) et (pour) créer un climat de paix qui va nous permettre d’aller vers l’établissement d’un dialogue politique inclusif".
Le MIA a été créé à l’issue "de plusieurs jours de débats et de concertation" des cadres, notables et combattants "de l’aile modérée" d’Ansar Dine, un mouvement dirigé par un ex-rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly.
Son secrétaire général est Alghabasse Ag Intalla, issu d’une des grandes familles touareg de la région de Kidal (nord-est du Mali) qui a dirigé la délégation d’Ansar Dine à des négociations menées fin 2012 à Ouagadougou sous la houlette de la médiation du Burkina Faso dans la crise malienne.