Trois des cinq juges de la Cour suprême ont reconnu que les droits fondamentaux de la Française de 38 ans avaient été violés au cours d’un procès entaché d’irrégularités, ont annulé la condamnation et ont ordonné sa libération. Mais la Cour ne s’est pas prononcée sur la culpabilité de Florence Cassez.
"Je crois que j’ai été innocentée, la Cour suprême a déclaré ma liberté immédiate et absolue et, libre, je l’ai toujours été dans ma tête", a-t-elle déclaré à BFM TV à son arrivée. A la question de savoir ce qu’elle souhaitait faire désormais, elle a répondu : "Profitez des miens, vivre."
L’avion de Florence Cassez, qui a toujours clamé son innocence, s’est posé vers 13h40 sur le tarmac de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Elle a été accueillie par sa mère, son frère, des proches, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier.
"On est formidablement heureux pour Florence", a dit Laurent Fabius. "Il a fallu un courage formidable, parce que tenir pendant sept ans, c’est une ténacité absolument magnifique. Maintenant elle va se reconstruire (…) Bienvenue en France."
Florence Cassez avait quitté mercredi soir la prison pour femmes de Tepepan, à Mexico, avant de prendre un avion pour la France en compagnie de son père et de son avocat Frank Berton.
François Hollande, qui n’était pas présent à l’aéroport, recevra Florence Cassez et sa famille vendredi à 19h à l’Elysée, a annoncé la présidence française dans un communiqué.
Selon l’entourage de Nicolas Sarkozy, qui se trouve actuellement au forum de Davos en Suisse, l’ancien chef d’Etat devrait voir Florence Cassez "très vite dans un cadre privé".