"C’est une proposition extrêmement appréciable", a déclaré M. Fabius, lors d’une conférence de presse, qualifiant M. al-Khatib d’"homme déterminé" qui a exclu de discuter avec le président syrien Bachar al-Assad.
"Nous avons beaucoup d’estime pour les positions que prend la Coalition et notamment pour que la Syrie de demain fasse sa place aux différentes communautés. C’est une raison pour laquelle nous la soutenons totalement", a ajouté M. Fabius.
"Il faut absolument oeuvrer pour une solution politique en Syrie. Nous l’avons toujours dit", a renchéri M. Judeh, selon lequel M. al-Khatib est un "homme toujours en pointe, avec une position ouverte".
Le chef de la Coalition nationale syrienne a créé la surprise mercredi en annonçant être prêt à dialoguer avec le régime, avec comme principale condition la libération des 160.000 personnes détenues dans le cadre du soulèvement contre le régime. Ses déclarations ont suscité le rejet d’une partie de l’opposition, notamment du Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition.
L’ambassadeur de cette Coalition en France, Monzer Makhous, a confirmé jeudi cette proposition de discussions avec le régime syrien, à l’exception de Bachar al-Assad et des "gens qui l’entourent".
"Dans l’esprit de la Coalition nationale syrienne, il n’y a aucun abandon de ses positions", a affirmé Laurent Fabius. "J’ai noté que Lakhdar Brahimi (le médiateur international en Syrie) avait pris position dans le même sens et que le mot +transition+ qui figure dans l’accord de Genève signifiait que Bachar al-Assad n’aurait plus de rô le. Ces prises de position sont convergentes et utiles", a jugé le ministre.